le minimalisme: une maladie ou un mode de vie
Toujours des froids extrêmes, moins 19 degrés Celsius ce matin. Hier je ne suis pas sortie. J'ai fait le ménage de mon garde-robe, je me suis débarrassée d'une couple de vêtements moches. L'appartement est nickel, il n'y a plus grand-chose à jeter ou à éliminer. Mais, si j'écoutais Dominique Loreau, mon appartement pourrait être considéré comme rempli d'éléments inutiles; il ne faut pas trop que je la lise ou que je prenne au premier degré cette auteure qui prône le minimalisme absolu (j'aime!)...., parce que sinon il ne resterait plus rien dans mon appartement. C'est une espèce d'obsession chez moi de jeter les choses, et de faire du vide. Je veux qu'il n'y ait plus rien dans mon agenda, dans mon appartement, dans mon entourage, dans ma tête, durant mes jours et mes nuits. Il semble qu'à partir du vide il y ait quelque chose dont je suis constamment en quête, depuis des années. Je veux extraire du vide l'essence de quelque chose qui existe mais qui est inaccessible. Je sais qu'il y a quelque chose. Il y a toujours quelque chose. Le vide absolu n'existe pas. Je ne veux pas me laisser distraire par le bruit ou le mouvement ou les choses inutiles qui remplissent de l'espace. Je veux trouver l'essence des choses ou le noyau, le centre, je ne sais pas comment appeler ça. Une chose est certaine, c'est que mon obsession du triage, du ménage et de l'élimination participe d'une quête d'une forme de pureté, ou de vérité pure. Le minimalisme pour moi n'est pas une question de mode, d'esthétique ou de mouvement social. C'est une forme de valeur fondamentale, intrinsèque, personnelle, et vitale. J'ai besoin de moins en moins de choses pour vivre. Je ne sais pas si c'est bon ou mauvais, c'est ma configuration. Peut-être est-ce une façon de ne pas me disperser, ou me diluer. Peut-être que je ne veux rien regretter si je perds tout. Peut-être est-ce une manière de ne pas être percée à jour si on fouillait dans mes affaires ou qu'on triait mes choses personnelles en cas de décès. Peut-être que je veux vivre dans le dénuement de la naissance et de la mort sans en faire une maladie ou une épopée matérialiste, futile. Cela pourrait être de l'orgueil. Ou un toc. Que sais-je.
je suis aussi minimaliste sans avoir lu le livre. Depuis quelques mois je ne supporte plus rien de trop (je suis obèse c'est peut-être pour ça), j'ai vidé mon appart : plus de télé, ni ordi, ni fauteuil, ni tapis, ni meubles, ni four, ni micro-ondes... Bref en fait il me reste un matelas fin par terre, une radio, un lecteur mp3, une table basse carrée, la machine à laver, une tablette de salle de bain sur laquelle il y a tous mes produits absolument utilisés au moins une fois par mois, un étendoir pour sécher le linge, une bouilloire, un petit faitout, une grande poele, une petite poèle, 4 assiettes, des couvers, un grand plat de service, 4 verres, une planche à découper, 3-4 ustensiles de cuisine. Mes vêtements tiennent dans deux sacs de courses style Carrefour ou Auchant ou autre, j'ai aussi une bouillotte pour l'hiver, un ptit sac contenant des produits naturels (huiles essentielles, argile, sels de magnésium) et un ptit sac contenant des brics à bracs (genre multiprise,...), tous mes papiers sont dans deux pochettes en carton, j'ai 6 livres à moi et je vais à la bibliothèque pour emprunter des livres. J'ai une paire de chaussures, une paire de basquets et une paire de chausson. Et je me sens bien comme ça ! Maintenant je veux changer ma manière d'acheter la nourriture, je ne cuisine quasiment plus et j'aimerai ne plus stocker du tout de nourriture, n'acheter à manger qu'au jour le jour ou pour 2-3 jours maximum. Je crois les "êtres bleus" sont les premiers à réagir à cette société de surconsommation et qu'on sera suivi bientôt par les autres.
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