je suis à la recherche du chat idéal pour moi

Je suis toujours à la recherche d'un chat. Lorsque je suis allée au Berger Blanc samedi, je n'ai pas eu de coup de coeur; j'ai même pensé que je n'avais pas la capacité de partager mon quotidien et mon appartement avec un autre être vivant, et que cela était sans doute le signe que j'étais réellement rendue vieille, sèche et finie, sans aucune espèce d'ouverture, d'aisance avec ce qui est étranger à mes habitudes et à moi-même. Je me suis mise à penser que je n'avais plus d'horizon devant moi, plus de découvertes à faire, plus de nouveaux amis, plus de surprises, de joies à espérer. Effectivement, si je continue comme maintenant, dans ma solitude et le rétrécissement systématique de mes activités, rencontres et pensées, il ne me reste pas grand-chose à espérer. Mais je veux continuer de croire en moi et aux possibilités d'ouverture et d'abandon que je pourrais saisir, et au jour où il y aura un déclenchement. Je ne dois pas me laisser aller à des espèces de constats mièvres et radicaux sur moi-même: cela ne m'a jamais rendu service. En attendant, je continue de fureter sur les sites de la SPCA, du Berger Blanc et de Kijiji section chats. Il y aura bien un déclic à un moment donné (...).

C'est comme ma recherche avortée de "l'homme idéal". Je me suis inscrite il y a quelques mois sur le site québécois Réseau Contact, j'ai pris le temps de regarder les hommes inscrits et disponibles et ce que j'ai vu et lu m'a navrée. Il n'y a eu, au cours de mes recherches, aucune espèce de spécimen d'homme qui en soi, m'a fait vibrer. À tous, j'ai trouvé des défauts, à tous, je me suis dit: "Merci mon Dieu, je suis à une époque où je peux regarder sans toucher et sans m'investir d'aucune façon". Depuis, je n'y suis plus retournée, cela me navre de regarder la marchandise comme au supermarché, je ne suis pas faite pour ça, et puis c'est tout. Je crois aux rencontres, aux vraies, celle qui émanent du hasard ou de circonstances non totalement préméditées. Ça fait un peu vieux jeu mais bon, on ne se change pas en un coup de baguette magique. Peut-être vais-je récidiver, mais pas aujourd'hui (...).

Demain le boulot beurk.