samedi sans rien
Je suis à peu près tout le temps sur mon ordinateur ces derniers mois, si ce ne sont les dernières années. Au bureau, à la maison, le matin, le midi, le soir, tout le temps... Avant, j'avais ma Presse du samedi, c'était génial, je prenais au moins un bon deux heures à la lire le samedi matin en prenant le temps de bien me réveiller avec une couple de cafés, et tout ce qui fait un bon départ de fin de semaine. Maintenant, ma Presse papier n'existe plus, elle est maintenant en ligne. Ce n'est pas la même chose de manger ses toast au beurre de peanuts devant un écran plutôt que de laisser des miettes de pain et des traces de sirop dans un journal qu'on lit avec gourmandise et qui sent bon le papier frais. Les choses changent, c'est normal. Mais je trouve que les choses sont moins le fun. Et si je m'exclame: "Ha! C'était donc mieux avant!", je vais passer pour une vieille attardée. Ce que je suis en train de devenir, peut-être. (peut-être l'ai-je toujours été, malgré les apparences).
Tantôt je vais au refuge pour animaux voir s'il n'y aurait pas un chat qui ferait mon affaire (et à qui je ferais l'affaire du chat, bien sûr). Je verrai. Sinon, j'ai des courses à faire. Bibliothèque, marché, pharmacie, l'habituelle tournée des courses ordinaires. Rien de compliqué, rien de pressant, juste des trucs routiniers, qui laissent le cerveau en paix. Je n'ose pas penser au travail la semaine prochaine. Je n'ose plus penser à rien, ni à ma vie sentimentale, professionnelle, ou à mon avenir, il y a trop d'impondérables, rien n'est sûr et je ne suis pas capable de prendre de décisions drastiques qui pourraient peut-être rendre ma vie plus difficile encore qu'elle ne l'est (même si je n'ai pas à me plaindre une seconde lorsque je me compare au reste de l'humanité souffrante). Je ne sais pas pour ma chaîne Youtube, je ne sais rien sur rien. Je ne bouge pas, je fais du surplace. Je crois que je suis trop isolée des autres et que cela pourrait expliquer mon manque d'idées, de créativité, d'enthousiasme, d'élan. Je ne suis même pas entourée des mauvaises personnes, je ne suis pas entourée du tout. C'est calme, c'est relaxe, personne ne me challenge ou ne me fait chier, mais je pense que les meilleures idées viennent du choc des personnalités, des frictions nécessaires entre humains. J'ai toujours essayé de m'arranger toute seule dans la vie, je vis, mais je n'avance pas. Mais est-il nécessaire d'avancer, n'est-il pas mieux de sonder et de raffiner, que ce soit le temps présent, les expériences, son monde intérieur, le creux à l'intérieur des choses et de soi-même... Je dis n'importe quoi. Cependant, je sais qu'à plusieurs, on va plus loin en général. Moi, je suis sur ma petite île, charmante certes, mais isolée des autres, vulnérable probablement, plus que je ne pense même. Que vaut une petite île isolée lorsque la tempête s'annonce?
Mon leitmotive reste et restera: faire du mieux que je peux, à chaque moment. Je pense qu'avec ce genre de pensées je ne me trompe pas. Je pourrais toutefois davantage sortir de ma zone de confort. Mais je trouve mon travail au bureau tellement fatiguant, éreintant, stressant, etc., que dès que je me retrouve à la maison mon seul désir est de faire les choses qui me plaisent le plus (lire, écrire), et récupérer (donc dormir). Concernant le reste, il semble que je n'aie ni l'énergie ni le temps. Comment je faisais avant, lorsque j'avais ma petite avec moi, pour m'occuper d'elle, et être au sommet de ma forme, et tout faire? J'ai vraiment vieilli. Tout a changé. Je ne suis plus capable de récupérer comme avant, de dormir comme avant, de gérer le stress comme avant, et maintenant, je n'ai pas de partenaire amoureux, personne d'autre à m'occuper que moi-même, et on dirait que c'est encore trop.
soir
Mon coeur ne s'est accéléré pour aucun des chats présents au refuge. Il y avait un fort mignon petit noireau aux yeux verts qui n'a pas semblé m'apprécier plus que cela (...), et une femelle de 5 ans complètement blanche avec les yeux vairons qui elle, au contraire de l'autre, a fait sa guidoune. Non.
Je viens de finir de regarder le film "La fleur du mal" de Claude Chabrol. Rien pour écrire à sa mère.
Mon leitmotive reste et restera: faire du mieux que je peux, à chaque moment. Je pense qu'avec ce genre de pensées je ne me trompe pas. Je pourrais toutefois davantage sortir de ma zone de confort. Mais je trouve mon travail au bureau tellement fatiguant, éreintant, stressant, etc., que dès que je me retrouve à la maison mon seul désir est de faire les choses qui me plaisent le plus (lire, écrire), et récupérer (donc dormir). Concernant le reste, il semble que je n'aie ni l'énergie ni le temps. Comment je faisais avant, lorsque j'avais ma petite avec moi, pour m'occuper d'elle, et être au sommet de ma forme, et tout faire? J'ai vraiment vieilli. Tout a changé. Je ne suis plus capable de récupérer comme avant, de dormir comme avant, de gérer le stress comme avant, et maintenant, je n'ai pas de partenaire amoureux, personne d'autre à m'occuper que moi-même, et on dirait que c'est encore trop.
soir
Mon coeur ne s'est accéléré pour aucun des chats présents au refuge. Il y avait un fort mignon petit noireau aux yeux verts qui n'a pas semblé m'apprécier plus que cela (...), et une femelle de 5 ans complètement blanche avec les yeux vairons qui elle, au contraire de l'autre, a fait sa guidoune. Non.
Je viens de finir de regarder le film "La fleur du mal" de Claude Chabrol. Rien pour écrire à sa mère.
Commentaires
Enregistrer un commentaire