plaisir de lecture ininterrompu
J'ai été très courageuse cet automne, j'ai réussi à surmonter des épreuves et des difficultés qui auraient pu me mettre à terre. Je suis encore à essayer de récupérer de tout cela, d'en tirer quelque chose, n'importe quoi, autre que celui d'être encore capable de fonctionner et d'en être reconnaissante et soulagée. J'essaie, ce matin, de voir le côté positif de ma personne, parce que sinon je vais m'enfoncer dans de vertigineuses récriminations contre moi-même; en effet, je ne fais pas de meeting, et cela me tue cette espèce de procrastination continuelle à faire du meeting, je n'arrive pas à me mettre en mouvement, toutes les raisons sont bonnes pour ne pas en faire. Genre, avec mon nouvel adjoint, ça devient difficile d'expliquer pourquoi je pars le midi pour une heure et revenir sans avoir dîné. Va falloir que je surmonte ça, parce que sinon je vais être vraiment dans la merde.
Ça fait au moins deux ans que je trouve difficile de me motiver à faire du meeting. C'est que je n'ai pas l'élan vital d'aller voir des gens que je pourrais aimer parce que je ne participe pas à l'évolution et au bien-être d'un groupe en particulier, je ne participe pas aux réunions dites "d'affaire", je ne fais qu'y aller en visite et je repars aussi vite. Il n'y a pas vraiment de liens qui se créent. Et ce sont ces liens qui donnent la motivation nécessaire à retourner au même meeting et vouloir y participer, et à se sentir voulue et aimée, et vouloir être là pour les autres, dans un échange transcendant. Le soir, je suis vraiment trop crevée pour faire du meeting, la fin de semaine, je n'essaie que de récupérer de mes semaines de malade au bureau et je ne veux voir personne. Il me reste le midi, mais comme je l'ai dit, ce n'est pas évident ces allers-retours précipités, en cachette genre. Avant, M. était au courant, etc. Mais depuis que j'ai un nouvel adjoint, c'est plus délicat de partir le midi, sans présence au bureau, et il n'est pas question que je le mette dans "le secret des dieux", j'ai zéro confiance en son intégrité et sa capacité de fermer sa gueule quand c'est le temps. Peut-être un jour, mais certainement pas maintenant. Je ne sais rien de ce gars-là, après tout.
Ça fait au moins deux ans que je trouve difficile de me motiver à faire du meeting. C'est que je n'ai pas l'élan vital d'aller voir des gens que je pourrais aimer parce que je ne participe pas à l'évolution et au bien-être d'un groupe en particulier, je ne participe pas aux réunions dites "d'affaire", je ne fais qu'y aller en visite et je repars aussi vite. Il n'y a pas vraiment de liens qui se créent. Et ce sont ces liens qui donnent la motivation nécessaire à retourner au même meeting et vouloir y participer, et à se sentir voulue et aimée, et vouloir être là pour les autres, dans un échange transcendant. Le soir, je suis vraiment trop crevée pour faire du meeting, la fin de semaine, je n'essaie que de récupérer de mes semaines de malade au bureau et je ne veux voir personne. Il me reste le midi, mais comme je l'ai dit, ce n'est pas évident ces allers-retours précipités, en cachette genre. Avant, M. était au courant, etc. Mais depuis que j'ai un nouvel adjoint, c'est plus délicat de partir le midi, sans présence au bureau, et il n'est pas question que je le mette dans "le secret des dieux", j'ai zéro confiance en son intégrité et sa capacité de fermer sa gueule quand c'est le temps. Peut-être un jour, mais certainement pas maintenant. Je ne sais rien de ce gars-là, après tout.
C'est lundi matin, il fait moins 14 degrés Celsius. Je n'ai pas à me plaindre, je travaille dans un bureau surchauffé, et je ne veux pas penser que ma semaine sera pénible, difficile, etc., parce que ça ne sert à rien. Il n'est que 7h58, après tout. Des belles choses peuvent se passer, et j'ai le pouvoir de mes actions et de mes pensées, ce n'est pas le temps de m'enfoncer dans les évitables pensées négatives du lundi matin. Cela me dessert et me nuit, c'est complètement futile.
Hier, par miracle, j'ai lu un bouquin entier (oui, de George Simenon), sans me fatiguer, sans me déconcentrer, sans yeux secs, sans interruption, sans mal de ventre, sans bouillotte, etc, avec une grande joie et une grande délectation. Ça faisait longtemps que ce ne m'était pas arrivée, de m'abandonner au plaisir de la lecture sans arrières-pensées, sans autre souci que de replacer les couvertes autour de moi et boire calmement le joli smoothie hyper vitaminé que je m'étais fait (épinards, persil, kale, citron, ginseng, chia, lin, mangues, bleuets et lait de soya). Quel moment délicieux. Merci la vie.
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