je crois que je ne vieillis pas bien

Ils annoncent une fameuse tempête de neige aujourd'hui. Ce matin, rien encore. Peut-être que ça va commencer dans la journée. De toute façon on s'en fout, neige pas neige, je dois me rendre au bureau. Il y a pas mal de boulot mais je me sens moins envahie par l'idée que je ne n'y arriverai pas avant les fêtes de fin d'année. Une chose à la fois, chaque chose en son temps, etc. Mon leitmotiv. 

Ce qui est hyper rassurant pour moi, ce sont mes nouvelles pilules de zoplicone. Elles sont magiques, et le mot n'est pas trop fort. Je les prends une demi-heure avant de me coucher, et je m'endors instantanément dès que ma tête se pose sur l'oreiller. 8 heures plus tard, sans aucune interruption, je me réveille (avec le cadran), et je pourrais faire jusqu'à un bon 9 heures sans problème. Au moins, peu importe le genre de journée que j'ai eue, je sais que je vais dormir et c'est un énorme soulagement pour moi. C'est du chimique, je n'aime pas trop ça, mais au point où j'étais rendue, c'est un moindre mal. Durant le temps des fêtes je vais essayer de m'en passer cependant. J'espère que je réussirai. J'imagine que si j'essaie de ne pas en prendre, je vais bien finir par m'endormir de façon naturelle à un moment donné ou à un autre non? Peut-on ne ne plus arriver à dormir de façon naturelle?

Mon nouvel adjoint au bureau se débrouille pas mal. Ça commence raide pour lui parce que nous sommes dans une période hyper occupée. Il a commencé à stresser, je ne sais pas si c'est bon signe. Il voudrait être bon tout de suite. J'essaie de le rassurer mais il faut qu'il produise... Néanmoins, s'il persiste, je ne vois pas comment il ne pourrait pas être bon. C'est une question de temps. J'ai assez confiance quoique je m'attends à tout et son contraire. C'est dans ma nature.

Soir
Mon adjoint est un gros con. Dieu que je le trouve insignifiant. Dieu que je ne l'aime pas. À date, j'essaie de ne pas m'en faire avec ça, du moment qu'il produise (...). De plus en plus, et c'est un sentiment vertigineux, je sens que les hommes sont à peu près tous insignifiants à des degrés plus ou moins intenses. Comment cela a-t-il pu arriver? Et cela est-il objectif, réaliste? Est-ce à cause que je ne baise plus? Mon regard aurait-il donc tant changé que je vois désormais les hommes comme des grands enfants mal torchés et mal embouchés?

Je vieillis, mais je ne sais pas si je vieillis bien. Je crois que non.

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