horloge biologique
J'ai trouvé un espèce de semblant d'horloge biologique satisfaisante: je dors de minuit à 9 heures. Avec ça, je suis fonctionnelle (en ne faisant rien de la journée). Depuis que je suis en vacances, c'est mon rythme. Lorsque je travaille, pour arriver à ces heures-là, il faudrait que je me couche à 10 heures. Pas évident parce qu'à cette heure-là je suis incapable d'aller me coucher. Ce n'est pas mon rythme naturel. Il est bizarre de constater que le petit décalage de deux heures qui me permet d'être davantage fonctionnelle ait un aussi grand rôle à jouer. Je ne me l'explique pas. Ce sont les besoins du corps, uniques à chaque personne. Ce que je remarque en général, c'est que peu importe le genre de journée que j'ai eue, plus la soirée avance et mieux je me sens. Il semble que tous les problèmes physiques qui ont pu m'affliger durant la journée tendent à s'estomper en soirée. C'est pour ça que je trouve abominable de me coucher alors qu'enfin je me sens mieux. C'est comme si toutes les pilules gobées dans la journée pour mes multiples douleurs et autres afflictions avaient un effet cumulatif et étaient à l'apogée de leur efficacité juste au moment béni d'une relative quiétude, soit lors du coucher. Vraiment agaçant.
En général le matin je suis une loque. Je ne suis pas parlable. Et je ne parle pas du premier café ou de la première cigarette ici parce que je ne bois plus de café à jeun (mes intestins étant incapables de le supporter) et je ne fume plus la cigarette, sauf à l'occasion, genre 5 fois par année. Je vapote. Et je ne déjeune pas en me levant non plus, parce que la nourriture me dégoûte lorsque je ne suis pas debout depuis au moins une bonne heure. Bref, lorsque j'arrive au bureau le matin, je suis à jeun. Je mange rapidement une couple d'oranges, une couple de galettes de riz agrémentées de beurre d'arachides biologique. Ça n'aide pas l'humeur de manger à la va-vite entre deux dossiers. J'ai essayé les smoothies mais c'est trop long à boire ça n'en finit pas de finir et je n'aime pas éterniser mon déjeuner en général. Disons que manger le matin c'est pour la survie, jamais plus pour le plaisir. Une autre agrément de la vie qui m'a été retiré, sans que je m'en aperçoive vraiment, le plaisir de manger, le matin. Mon repas préféré est clairement le soir, alors que j'ai la paix, chez moi, dans mes affaires, et que je peux prendre mon temps.
Hier je n'ai absolument rien fait de constructif. J'ai texté une dizaine de personnes mes voeux de Joyeux Noël, j'en ai reçu autant. J'ai parlé à ma fille, qui m'a entretenu sur les multiples défauts de son père, son imbécilité, sa dureté, sa méchanceté, et son intolérance et sa frustration face à ces dits-défauts (...). J'ai lu un Simenon, pas son meilleur, "La patience de Maigret", mais bien mieux que des milliers de livres qui traînent dans les librairies. J'ai écrit mon article de la journée dans ce blogue. J'ai lu une couple de magasines "Elle France", et visionnée une couple d'épisodes d'une série québécoise "District 31". Je ne suis pas sortie. En après-midi, j'ai commencé à me sentir extrêmement mal dans ma peau, bizarrement énervée, comme si les poils se dressaient sur mon corps alors qu'il n'y avait absolument rien de moche ou de poche qui arrivait; je me suis étendue un peu dans mon fauteuil, sans dormir bien sûr (mon autre plaisir dans la vie retiré pour aucune raison particulière depuis quelques mois). Je me suis fait une sauce à spaghetti à la bolognaise, que j'ai mangée avec des pâtes sans gluten. Voilà, c'était mon 25 décembre à moi.
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