froid polaire et autres

Froid brutal ce matin: moins 23 degrés Celsius. C'est vraiment poche, parce que ça rend les pérégrinations dans les rues de Montréal difficiles et pénibles. Avec ce froid, il est inutile de penser que ça peut être agréable de juste prendre le temps de faire une petite marche dans des jolies ruelles. Mais je veux et je dois sortir, prendre de l'air, bouger ce corps recroquevillé trop longtemps dans mon fauteuil de lecture. Je vais m'habiller comme une momie. Le look n'a pas d'importance. Il suffit d'un coin de peau non recouvert et c'est la congélation assurée. Rien cependant ne m'empêchera de sortir aujourd'hui!

Demain je reçois mon amie M. à dîner. Je vais faire une salade de concombre au citron, un riz chinois, des pommes de terre grillées au four, et pour le dessert du pouding au choco bio (déjà fait) et des biscuits sans gluten. Rien de bien compliqué, que du chaud qui aura permis de faire fonctionner le four et qui permettra que l'appartement soit bien confortable et bien chaud pour la recevoir. J'ai tellement hâte de la serrer dans mes bras et potasser et prendre du bon temps avec elle.

Je viens de parler à mon ami A. Son frère est mourant et aux soins intensifs dans un hôpital de Montréal. 70 ans, cancer du poumon, chimiothérapie, radiothérapie, et hier matin arrêts cardiaque et respiratoire. Il n'a jamais vraiment arrêté de fumer. N'a pas changé son mode de vie depuis l'annonce de son cancer. Il est rendu maigre comme un clou. À mon avis, il n'en a plus que pour quelques jours. Anyway, sa qualité de vie est très sérieusement compromise, compte tenu que les docteurs parlent de dommages cérébraux possibles....Il mourra probablement sans se rendre compte que c'était la fin.

Tout le monde meurt, ça fait partie des choses pour lesquelles on ne peut rien, et pourtant cela semble toujours si scandaleux. Pourquoi?