des nouvelles de mon petit moi

20 décembre
Je ne suis pas allée au bureau hier. Ventre détraqué, nausées, mental à zéro. Un mal-être complet, débuté en après-midi la veille. Cela a commencé par l'odeur de mon adjoint. Un parfum qu'il se met, fort, entêtant, insupportable, à la lavande (Chrome de Azzaro) qui s'est imprégné dans l'environnement et que je ne supporte pas. J'ai été à deux doigts de lui dire de ne plus le mettre mais je n'ai pas osé. Il m'a semblé que c'est un sujet délicat. En même temps, avec M, on ne se gênait pas pour se dire les vraies affaires. Mais ce n'est pas la même chose, nous avions atteint une forme de complicité qui permettait que nous soyions parfaitement authentiques l'une envers l'autre. Bref, en fin de journée, l'odeur a induit une nausée légère, une forme d'incapacité à la supporter davantage, et lorsqu'il a enfin quitté le bureau, la nausée et mon inconfort sont restés. Le soir, j'étais une loque. Je me suis couchée vers 20 heures, et le lendemain matin je ne me sentais pas mieux (...).

Il ne reste plus que deux jours de travail avant les vacances des fêtes. Je devrai cependant entrer au bureau le 27 ou le 28 décembre, parce qu'il y a des délais à respecter et je n'aurai pas le choix. Demain jour de paie, tout le fric servira aux cadeaux de Noël, pour ma fille et son conjoint. Me gâter n'est pas une option. Pourquoi me gâter. Il semble que toutes les épreuves de l'automne m'ont diminuée, fragilisée, rendue malade, et je me sens si piètre que me réconforter par des objets, des soins ou que sais-je, serait inapproprié, futile? Je sais que c'est une façon délétère de voir les choses, mais je ne peux pas m'en empêcher. Je ne suis pas mentalement et spirituellement à mon meilleur. Et ce n'est rien de le dire.

21 décembre
Maux de ventres se rapprochant des contractions de l'accouchement hier. En pleine ovulation (glaire). Je n'ai pas de répit. Je vis quand même, je fais mes choses, mais cela va-t-il cesser un jour, toutes ces douleurs, malaises, souffrances diverses, physiques surtout, qui ne m'apprennent rien d'autre que d'arriver à vivre avec, à surmonter, à être courageuse (ai-je le choix).

Dernière journée au boulot, aujourd'hui. Ensuite je recommence le 3 janvier. Je suis contente. Enfin un peu de liberté. Question: qu'est-ce que je vais en faire? J'ai été tellement occupée et tourmentée par un paquet de problématiques diverses que je n'ai pas eu le temps de mettre en place un plan ou des activités pour les vacances. C'est comme ça à chaque année. Rien de nouveau sous le soleil.

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