je suis vraiment déprimée

En ce moment, je suis vraiment déprimée. La journée va être une de celles, super occupée, où j'aurai à gérer mille et une choses, ce qui n'est pas si pire, mais avec mon nouvel adjoint, celui qui remplace à partir d'aujourd'hui ma collègue et amie, partie depuis deux semaines. Au moins, j'ai quelqu'un pour m'aider. Mais il faudra tout lui apprendre, tout lui expliquer, et c'est sa face qui me revient en tête et je ne sais pas si ça me tente de la voir même une heure. Le pire c'est que c'est moi qui l'ai choisi, mais les circonstances ont fait que j'ai ressenti beaucoup de pression pour aboutir à sa candidature et l'accepter. Disons que ce n'était pas mon premier choix. En fait c'est probablement la peur de l'inconnu qui me fait bougonner, la peur d'être dérangée dans mes vieilles habitudes. Mes vieilles habitudes de vieille fille enragée, crispée, solitaire. 

Et puis je m'enfonce dans la solitude. Mes semaines sont tellement folles au bureau que rendue chez moi je ne veux plus rien savoir du monde entier, et le tenir à l'écart et récupérer mon énergie et ma vitalité semblent mes seuls objectifs; le problème c'est que je n'ai plus de vie, et qu'en retournant au bureau après j'ai l'impression que je suis dans un genre de cercle vicieux où ma vie tourne seulement autour du concept de récupérer assez pour être fonctionnelle au bureau, mais en ce faisant je perds le reste, je n'ai pas assez d'énergie pour m'occuper du reste, i.e. de ma vie sociale disons, ma vie extérieure.

Et puis je ne fais rien de bon et je ne vois personne, que l'ami AA qui se fait un devoir de s'inviter chez moi tous les dimanches pm, prendre son petit café black, me donner des fruits et des légumes bio, et se tenir là, prêt à recevoir toutes mes énergies négatives et mes frustrations. 

Soir
Journée pas si pire, mais super occupée, avec la face de J. mon nouvel adjoint devant moi, ce qui était assez éprouvant. Je pense que je commence sérieusement à détester les hommes. Ils n'ont pas le centième de ce qu'une femme peut donner, montrer, faire ressentir. Putain je sens que j'ai le goût de ne plus retourner au boulot. J'en ai vraiment ma claque. Alors, faire quelque chose.