régression vers le vide absolu

Je suis
irritable, pour un rien
plus capable d'endurer personne, plus capable d'endurer Montréal, sa saleté, sa puanteur, plus patiente, à fleur de peau, parfois enragée à me cogner la tête contre les murs
je dois me parler constamment pour me remettre "dans le droit chemin" pour être sans ressentiment, sans colère, sans impatience
seule ma chatte a tous les droits et a droit à toute mon indulgence, ma tolérance, mon ouverture d'esprit et mon amour
pas capable de faire du meeting (mardi je me suis forcée et finalement, la personne qui partageait était une espèce de clochard qui racontait n'importe quoi et son contraire: il n'avait certainement pas toute sa lucidité, je ne sais pas pourquoi on l'a fait partager, ça reste un mystère; bref, je suis partie au bout de cinq minutes)
mais au moins, je suis fonctionnelle et opérationnelle au bureau: je ne lâche pas.

Pour moi, le bureau reste "la grande affaire de ma vie", compte tenu que sans le bureau, il n'y a pas d'argent, et il n'y a pas non plus cette stabilité (ce confort et cette indifférence?) qui m'aide mentalement (est-ce si certain).

Je suis sur une pente dangereuse, je suis en train de vider mon appartement, un objet, un vêtement, un meuble à la fois. Je vends, je donne et je jette mes choses. J'ai mis mon lit en vente cet après-midi sur Kijiji, des gens viendront le chercher dans quelques minutes. J'ai tout le temps le goût de vider mon appartement.... ça me calme... et ça n'a rien à voir avec l'ordre et la propreté, c'est vraiment de l'ordre de la compulsion. Me concernant, ce "decluttering" (désencombrement) intensif n'est pas bon signe (...).

Je suis, bien sûr, à blâmer. C'est de ma faute, je ne fais pas de meeting. Mon niveau d'intériorité, de paix de l'âme, de sécurité intérieure, de sanité, est assez faible. Cependant, je reste dans l'humilité et dans la gratitude (même si ça ne parait pas dans ma face).

Côté santé, je gaze par tous les orifices. Digestion pénible, du début à la fin. La chose positive dans tout ça, c'est que je suis tellement habituée à mes éructations, mes flatulences, mes maux de ventre, ma digestion disgracieuse et mes selles molles que je me suis adaptée, genre.

p.s. Depuis 5 minutes, je n'ai plus de lit. C'est régressif un matelas à même le sol. J'aime bien, Zézette aussi. Je viens d'aller faire un petit marché avec le 40$, oeufs, vinaigre et galettes de riz. Merci la vie!

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