nous accepterons ta décision mais...

"Nous accepterons ta décision mais sache que nous sommes très déçus. Loin de moi l'idée d'ajouter de la douleur à ta situation. Mais nous sommes une famille qui se supporte et se soutient dans les moments difficiles. Je ne suis pas en forme ce matin, j'ai passé de 19h à 2 heures du matin à l'hôpital. Mais je sais que ce ne sera que du rayonnement à la maison. Accepte donc qu'on te tende la main, qu'on t'aime. La vie va vite. Il faut entretenir certains liens".

Ça, se sont les conséquences de mon abstention à me présenter à la fête pascale chez ma soeur aînée. Je suis tellement recroquevillée autour de mon nombril que je ne vois plus rien d'autre. Ma nièce a tellement raison (voir msg plus haut). Je le ressens comme ça, rationnellement. Je suis complètement de son côté. Mais au fond de moi....je n'arrive pas à y croire, à cette idée de famille, aidante, coopérative, aimante. La famille, c'est du lourd, c'est du sanglant. Avec la famille, il faut être dans le don. Ne rien en attendre, sinon on est foutu. Mais je ne me sens pas apte à donner, particulièrement alors que mes journées de vacances se sont accompagnées du délicieux silence de tous mes symptômes physiques désagréables des dernières semaines. J'ai voulu en jouir avec félicité... Oui, je suis blâmable. Je ne suis pas allée chez ma soeur par pur égoïsme. Il n'y a aucun doute là-dessus. Et je ne suis pas allée parce que je n'aime pas assez ma famille. Clair comme de l'eau de roche. Mon coeur n'est pas assez aimant. C'est dur ou creux là-dedans. Ma famille est parfaite comme elle est, ni pire ni meilleure que d'autres. Mon coeur est sec, tout simplement.

Qu'est-ce qui me fait me braquer, sans cesse et toujours, face à ma famille? Des rancoeurs mal liquidées? Une impossibilité de croire? Mais de croire en quoi? Les liens, en général, entre humains, me semblent toujours porter leur poids en attente, en instrumentalisation, en aliénation, en compromis. Rien n'est plus sécurisant pour moi que la tranquilité et le silence, et la paix (comme ma mère qui est une mauvaise mère). Je semble être comme ma mère, et de plus en plus. Et ce n'est pas positif. (mais je ne suis pas seule)

Je ne m'en veux pas (ça serait contre-productif et inutile). Mais je me questionne (encore et toujours).

Ma fille ne me donne pas de nouvelles depuis que je lui ai envoyé le compte-rendu de ma mésaventure à la pharmacie. Son silence est redoutable. Cette enfant est vraiment égoïste, comme sa mère. Je ne peux pas lui en vouloir, je suis pareille. Donc pour le congé pascal, silence radio. Ça fait mal (un peu), c'est surtout mystérieux. Tout le monde a des attentes. J'en ai quand même, mais pas beaucoup. Je veux juste savoir qu'elle va bien, qu'elle s'en sort. Ça, c'est important. Sinon, mes attentes sont faibles. Je ne m'attends pas, par exemple, à ce qu'elle me rende heureuse ou qu'elle me donne de ses nouvelles à tout bout de champ. Elle a vingt-et-un an. À cet âge, on s'en fout pas mal de sa mère. J'étais pareille à son âge (même si les circonstances étaient pas mal différentes).

Bref, rien de bien reluisant concernant l'état de mes relations familiales. Probablement ni meilleures ni pires qu'autrui cependant. 

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