aujourd'hui c'est dimanche

J'ai trouvé une nouvelle façon de petit-déjeuner le matin: une tasse de flocons de céréales sans gluten biologiques (sarrasin, quinoa, amarante, mais, lin), une tasse de bleuets congelés, et environ deux tasses de lait de soya nature. Je mange ça encore très froid, après que le tout ait bien "mariné" au moins une heure et que les bleuets aient dégelé. C'est super bon, goûteux, nourrissant, et plein de fibres, ce qui est bon dans mon cas (intestins irritables). Pour que ce soit davantage nutritif, je pourrais ajouter des graines de citrouille, de tournesol, etc. Ils disent partout que c'est important le petit-déjeuner. Et c'est vrai, parce que durant la journée, si on a bien petit-déjeuné, les cravings douteux se font plus rares. C'est plus nourrissant que les smoothies verts. Et concernant ceux-ci, j'ai arrêté depuis un mois environ, parce que je n'étais plus certaine d'être capable de digérer tout ce vert. Effectivement, mais je ne sais pas si c'est lié, mon ventre va beaucoup mieux. Bref, il y a des aliments qui sont, disons "gagnants" concernant les intestins irritables, mais ça ne veut pas dire qu'en cas de crise je vais arriver à les digérer. Il semble qu'autre chose que la nature de ce que j'ingère entre en jeu lorsque mes intestins "s'enflamment". Mais depuis 3 semaines, je suis à peu près ok concernant ça.

Je n'ai plus rien d'intéressant à lire. Je vais aller à la bibliothèque tantôt voir s'il n'y aurait pas quelque chose de valable concernant la ménopause, en attendant de recevoir les bouquins sur la périménopause que j'ai réservés et qui prennent un temps fou à arriver. Tout ce qui m'allume ces jours-ci, c'est la ménopause. Je veux tout savoir concernant ce sujet. Le reste est superfétatoire.

Je ne fais pratiquement plus de meetings d'Alcooliques Anonymes. Je ne suis pas fière de ça, et je ne me facilite sans doute pas la vie en m'abstenant. En juillet, je vais avoir 13 ans de sobriété totale d'alcool et de drogues. Je ne tiens pas à recommencer à boire et n'ai pas de "cravings". Cependant, mon mental n'est pas à son meilleur. Mon envie irrésistible et ostensible de ne pas être dérangée, d'avoir la paix, de ne pas être bousculée ou accaparée d'aucune façon n'est pas, en ce qui me concerne, un signe de sérénité, bien au contraire. Les meetings aident à vivre une vie utile, sensée, et sereine. Ils donnent l'impulsion de donner le meilleur de soi et font sentir la force qu'il y a dans l'entraide. Ils nourrissent le coeur et l'âme, et permettent de se sentir davantage engagé dans la vie, avec les autres. Cependant, je suis trop fatiguée le soir. Et les fins de semaine sont trop courtes, je me révolte à l'idée de sacrifier ne serait-ce qu'une heure à une activité qui me coupe de ces heures si précieuses où je me retrouve, où je me repose et que je prends le temps de prendre mon temps, sans aucune espèce d'obligation envers "la vie extérieure". 

Aujourd'hui nous sommes dimanche. J'ai dormi un bon 9 heures et c'était merveilleux. Je suis complètement reposée et me sens en forme, je n'ai mal nulle part. J'ai petit-déjeuné de mes céréales-bleuets-lait de soya, et maintenant je prends tranquillement mon expresso, devant mon écran, ma chatte dort, bien allongée sur le divan du salon, la tête sur un de mes livres (Le monde d'hier, stephan Zweig). L'appartement est bien tranquille, il n'y a que le moteur du frigo qui ronronne. Je vais tantôt m'habiller chaudement (il fait zéro), et me rendre à la bibliothèque de mon quartier en bicyclette. Je vais peut-être passer chez le marchand de fruits et de légumes, pour de la menthe (pour faire des tisanes), des pommes de terre et des agrumes, parce que j'adore ça et que j'en mange presque tous les jours. 

(...) J'ai une phrase de ma mère qu'elle m'a dite il y a environ une dizaine de jours et qui me revient régulièrement depuis: "D., tu dois écrire un livre, et tu peux même écrire des choses que tu ne voudrais pas que je lise, et je ne les lirai pas. Tu as du talent, il faut que tu en fasses quelque chose!". Ce que je trouve absolument formidable dans ce qu'elle m'a dit, c'est la beauté du concept de don et de sacrifice et de générosité qu'on retrouve même chez les très mauvaises mères. Il n'y a ni bon ni mauvais, ni noir ou blanc, tout se retrouve éparpillé  à travers ces nuances merveilleuses, magiques, qui font que la vie reste une surprise, même si de l'extérieur on ne voit pas ça. Pour une raison que j'ignore, et c'est vraiment extraordinaire et saisissant, j'aime de plus en plus ma mère. Je la comprends, je la "sens". Merci mon Dieu de me donner ce sentiment puissant qui m'apaise au-delà de toute logique.

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