le fruit ne tombe jamais loin de l'arbre, et alors?

Le fruit ne tombe jamais loin de l'arbre. C'est ce que je pense lorsque je vois ma fille aller. Il semble qu'il y ait tant de similitudes entre elle et son père que cela me dérange parfois. Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'elle n'a rien de moi. Mais peut-être que je me trompe. Et sans doute est-ce mieux. De toute façon, je ne peux pas faire grand-chose, à l'âge qu'elle a maintenant (presque 22 ans). Et, fondamentalement, elle fonctionne bien: elle est à l'université, elle a un travail, elle fait ses comptes et respecte son budget et est presque complètement autonome (son père et moi payons une partie de ses dépenses), elle a un amoureux stable, va vivre en appartement avec lui à partir de juillet prochain, elle ne boit pas, ne fume pas, ne fait pas de conneries et se respecte. Elle est heureuse. Quoi demander de plus franchement?

C'est son attitude. Me, myself & I. Et son attitude envers moi. Une espèce de je m'en foutisme allègre et condescendant. Comme si j'étais une demeurée, une personne sans importance, sans intérêt, sans intelligence, qui, parce qu'elle a eu le malheur de lui donner la vie un jour, aurait par-dessus le marché perdu l'ensemble de ses facultés. On aura tout vu. Les filles qui bouffent de la mère, ça se voit partout et tout le temps. Pourtant, je n'arrive pas à m'y habituer. Putain la vie, quelle lourdeur.

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