LA VIE CONTINUE

J'ai abandonné ce blogue il y a quelques mois. 

Et aujourd'hui, je n'ai absolument rien à dire, à personne, vraiment. Mais écrire met de l'ordre, parfois, dans le vide, ou le rien, ou le n'importe quoi. Alors, je me dis qu'un peu de discipline et de structure ne me feront pas de mal. C'est que mon discours intérieur est si vertigineusement stérile. Il tournoie sur lui-même et ramasse au passage des immondices. Je crois que la pandémie n'a rien à voir là-dedans. Parce que rien fondamentalement dans ma vie n'a changé. À part les meetings AA que je fais en ligne seulement, parfois, quand il semble que je ne puisse faire autrement. Mais je n'en faisais pas vraiment plus avant la COVID. Alors. 

C'est que je me sens vieille, et finie, et je me laisse aller dans la zone du réconfort. J'essaie de souffrir le moins possible, je me dorlote en dormant le plus possible et en donnant le moins possible de moi-même à la vie. Trop fatiguant. C'est vrai que je suis tout le temps fatiguée. Tout m'assomme et me siphonne. Alors, j'évite tout ce qui n'a pas d'utilité intrinsèque. J'essaie de récupérer, afin d'être à même de gérer le strict minimum vital, i.e. le boulot. Je ne jouis pas de la vie, je suis en mode fatigue, ou récupération. 

C'est dangereux de vivre comme cela. On s'enfonce, et ensuite c'est très difficile de remonter à la surface. Mais je suis si souvent tellement fatiguée. Alors.

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