constats transitoires
Je suis moins allumée qu'avant (c'est pour dire).
Je cherche mes mots, ils ne viennent plus à moi naturellement (c'est soit la périménopause, soit l'arrêt de Celexa).
Toutes les choses que j'ai apprises on dirait qu'elles ont disparu dans la nuit des temps (ou qu'elles ne sont plus d'actualité).
Est-ce normal de naître dans un monde, de vivre dans un autre, et de mourir dans l'inconnu.
On dirait que je ne vis pas ma vie vraiment; si je fais une chose, hop! c'est fini, je passe à la suivante, rien ne colle vraiment, rien ne semble former un tout cohérent, c'est du collage de miettes, ou une suite désarticulée d'événements, vite vécus, passés, oubliés.
Je ressens ma personne aussi insignifiante et avide de gratifications que le reste du monde; c'est comme si le reste du monde avait imprimé en moi ses dérives et vices cachés.
Il me semble qu'il n'y a plus de belles valeurs solides et fortes, et c'est comme si c'était pareil pour moi, une forme de dissolution, d'éclatement, pas d'appui, rien de sûr.
C'est comme si mes valeurs n'étaient plus à la mode.
C'est comme si ce que je suis n'a plus de valeur en ce monde.
Je ne suis ni enragée ni en colère ni ravagée par le fait que je ne suis presque rien, ou si peu.
Ma complète insignifiance ne me rebute pas.
Je suis perplexe face au temps qui passe, aux choses qui changent, si vite, si vite.
Et puis je vieillis, et je ne parle pas de rides ici. Est-ce qu'un coeur peut vieillir?
J'ai 48 ans. Je suis en train de perdre ma jeunesse, un jour à la fois.
Je cherche mes mots, ils ne viennent plus à moi naturellement (c'est soit la périménopause, soit l'arrêt de Celexa).
Toutes les choses que j'ai apprises on dirait qu'elles ont disparu dans la nuit des temps (ou qu'elles ne sont plus d'actualité).
Est-ce normal de naître dans un monde, de vivre dans un autre, et de mourir dans l'inconnu.
On dirait que je ne vis pas ma vie vraiment; si je fais une chose, hop! c'est fini, je passe à la suivante, rien ne colle vraiment, rien ne semble former un tout cohérent, c'est du collage de miettes, ou une suite désarticulée d'événements, vite vécus, passés, oubliés.
Je ressens ma personne aussi insignifiante et avide de gratifications que le reste du monde; c'est comme si le reste du monde avait imprimé en moi ses dérives et vices cachés.
Il me semble qu'il n'y a plus de belles valeurs solides et fortes, et c'est comme si c'était pareil pour moi, une forme de dissolution, d'éclatement, pas d'appui, rien de sûr.
C'est comme si mes valeurs n'étaient plus à la mode.
C'est comme si ce que je suis n'a plus de valeur en ce monde.
Je ne suis ni enragée ni en colère ni ravagée par le fait que je ne suis presque rien, ou si peu.
Ma complète insignifiance ne me rebute pas.
Je suis perplexe face au temps qui passe, aux choses qui changent, si vite, si vite.
Et puis je vieillis, et je ne parle pas de rides ici. Est-ce qu'un coeur peut vieillir?
J'ai 48 ans. Je suis en train de perdre ma jeunesse, un jour à la fois.
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