mon bouquin
Nous sommes samedi, je suis très fatiguée mais qu'est-ce que je peux faire: menstuée, et cette espèce de sensation de fatigue extrême et de brouillard simultanés: cela a commencé en France, et cela continue encore, j'ai l'impression que c'est lié à l'arrêt du Celexa, rien d'handicapant, mais pas agréable. Peut-être est-ce le "brain fog" de la périménopause? Je suis en congé, donc pas trop grave. (parce que c'est ça, mon modus operandi: être en forme seulement pour le bureau, se préserver et se préparer pour le bureau, donner le meilleur de soi-même au bureau, et le reste on s'en fiche, ça n'a pas d'importance, cette vie personnelle, ça peut attendre ou ne rien faire advenir, ce n'est pas si important que cela: c'est ce que je fais de ma vie, en somme).
Sinon j'ai retrouvé ma chatte Zézette, tellement douce, chaude, et touchante. Elle est davantage collante et aimante qu'avant le voyage à Paris. Je pense qu'elle est "contente" de mon retour à la maison. J'ai fini "Le Noël d'Hercule Poirot" de vous savez qui, un très bon cru. Une bonne lecture pour le mois de juin (...). C'est mon premier bouquin depuis 10 jours, à Paris je n'ai lu que des magazines de filles. Je ne pouvais pas faire plus, ou plutôt je n'en ai pas senti le besoin.
Je suis allée voir tantôt l'appartement de ma petite (qu'elle va partager avec son amoureux): un très bel appartement, avec moulures et verre coloré aux portes et aux fenêtres, etc., mais en piteux état (anciens locataires négligents et irrespectueux), mais c'est très bien pour un premier appartement. J'ai aidé ma fille à laver quelques items, je suis restée environ deux heures. Elle va mieux, en apparence. Je reste disponible, je ne peux pas faire plus. Toujours disponible, avec l'idée qu'elle se souviendra, lorsqu'elle n'ira pas bien, qu'elle est aimée inconditionnellement, sans limitations et avec enthousiasme. Ça aide, ce sentiment.
Concernant l'écriture de mon "bouquin", je suis à la recherche d'une version gratuite de la suite Office de Microsoft sur internet. J'ai Wordpad sur mon ordi, mais c'est un programme extrêmement limité qui ne reconnait pas Word. Ce qui n'est pas envisageable pour un texte de qualité. De plus, n'y a aucune mise en page possible, etc. Ma fille m'a dit qu'elle pourrait éventuellement m'installer, à l'aide de son propre enregistrement de la suite Office via son université, Word sur mon ordi. Je ne pense pas que je puisse compter sur elle. Je la connais, ma fille. Aucune espèce de générosité. Peut-être va-t-elle changer? Que sa dépression va l'humaniser un peu? Une chose est certaine, c'est qu'elle n'a jamais été aussi gentille avec moi que depuis qu'elle ne va pas fort. Je préférerais son animosité habituelle, et qu'elle aille bien. Toutes les mères qui ont du coeur penseraient cela.
Je me demande si Annie Ernaux écrit toujours ses textes à la main, et qu'elle les recopie ensuite à l'ordinateur. Peut-être qu'elle a changé sa méthode? Je ne me verrais pas écrire à la main. Non, j'en serais incapable. Pourtant, cela n'a rien de comparable. Ça change tout. Le processus n'est pas le même. Penser à cela.
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