ma fille et la dépression

Je ne sais pas si je devrais avertir mon ex-mari de l'état mental actuel de notre fille. C'est délicat, parce que le père n'est pas ce qu'on dirait l'homme le plus attentif qui soit (c'est un euphémisme), mais je crois que ma fille doit être entourée un maximum ces jours-ci, à moins que je ne me trompe.... Je vais la voir ce midi, et après je prendrai ma décision. Je vais lui en parler avant. 

Je suis inquiète. Mais peut-être est-ce le ressac émotionnel de l'état de ma fille qui m'impacte. Je suis fatiguée aussi. À courir d'un bord pis de l'autre. Vraiment, mon voyage à Paris est sur la glace, et je pars dans 96 heures. Pas question que je parte ne serait-ce que si j'ai un minuscule doute sur la "fiabilité" émotionnelle de ma fille. Pas question que le pire advienne, et que le fait d'être éloignée m'empêche d'intervenir d'une façon ou d'une autre. À date, le docteur lui a recommandé de prendre du millepertuis, des Oméga 3, il lui a prescrit des ativan (au besoin seulement), elle a fait des prises de sang pour des examens (thyroïde incluse), il lui a recommandé (avec prescription) de voir un psychologue et lui a posé un diagnostic de dépression modérée (...).. Ce midi, nous allons faire un meeting d'Alcooliques Anonymes ensemble, non pas pour des problèmes de consommation qu'elle aurait (et qu'elle n'a semblablement pas), mais parce que la dernière fois elle a aimé ça, de ne pas être torturée durant l'heure que dure une séance; en effet, en écoutant un conférencier et en suivant les petits rituels d'un meeting, ça fait toujours du bien, pour tout le monde. Comme quoi le mode de vie des Alcooliques Anonymes, c'est vraiment puissant. 

Je m'en vais au bureau, c'est un miracle qu'il y ait une accalmie, je peux ne pas être concentrée et super occupée et c'est vraiment la bienvenue, surtout dans ces circonstances. J'ai commencé un peu à préparer ma valise, je vais continuer ce soir, une chose à la fois, chaque chose en son temps.