je suis contente de ne pas être une chatte

J'ai le sentiment que j'ai plein de deuils à faire, ou qu'ils ne sont pas complétés ou soldés. Et aussi que je fais du ressentiment, qu'il y a des mauvaises émotions qui circulent en moi, comme par exemple, au travail. En effet,
Je n'ai pas confiance en mes gestionnaires, particulièrement depuis le départ de mon adjointe (ils n'ont pas eu le pouvoir de faire quoi que ce soit pour la retenir).
Je n'ai pas confiance au fait que mes gestionnaires peuvent et vont prendre des décisions de gestion qui pourraient améliorer l'organisation du flux de travail de plus en plus élevé (ils semblent qu'ils font des grandes phrases qui ne veulent rien dire et au final il ne se passe rien).
J'envoie mon CV à des postes pour lesquels j'ai les qualifications et les compétences et pour lesquels je suis dans des bases de données de qualification, résultat: nothing.
Je ressens que personne ne me prend au sérieux au final; on m'écoute à moitié, on comprend à moitié ou à peine ce que j'ai à dire, on baille en ma présence (en pleine réunion), j'ai le sentiment d'une perte de crédibilité en tant que professionnelle, et une perte d'estime personnelle niveau interaction sociale.

Mon esprit n'est pas sain. Je le sais, je le sens. Mes paroles sont défigurées par des émotions contradictoires et conflictuelles qui agissent souterrainement. Entre ce que je dis, ce que je fais et ce que je ressens il y a un déséquilibre. Il y a une distorsion. Je le sens, et c'est un peu déconcertant. Ce n'est pas agréable parce que je ne me sens pas saine, harmonieuse, et que je sais que je dégage quelque chose d'acéré, de pointu, de nerveux, de coupant. Je suis trop émotive et trop rationnelle, coup sur coup ou simultanément. Je me fais penser, justement, à l'image que donne la société des femmes ménopausées et mal baisées, en chaleur, en manque, épuisées, agressives, sournoises, ricaneuses, excitées. Je suis très exactement devenue cela. Comment cela a-t-il pu survenir? Manque de meetings AA, manque de sexe, manque d'amis, de communion avec les autres, de partage, de don de soi, de gratitude, etc. Les hormones n'aident pas. L'espèce de challenge de commencer une étape particulière dans sa vie de femme est spécial aussi, et n'aide pas nécessairement. Bizarrement, je ne suis ni déprimée, ni angoissée, ni malheureuse. Tout ceci est nouveau et déroutant pour moi. Je profite, cependant, à cent pour cent de ma condition humaine. Tout plutôt qu'être une Zézette, qui ne fait que dormir, bouffer, chier et ronronner. Cela ne m'apparait pas comme étant très palpitant.

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