je ne suis qu'une fonctionnaire

Voilà c'est fait. Je commence mon troisième blogue à vie. C'est un besoin, comme manger, boire et dormir. M'exprimer. Non pour m'afficher ou me rendre populaire, mais pour exercer mon âme, si je peux dire, à la joie de la confession intime, personnelle, dans l'abandon, et dans le bienheureux anonymat du web. Je voulais commencer une chaîne YouTube et afficher ma folie, m'exprimer, etc.,  mais ma profession (services publics) me contraint (pour l'instant) à une certaine forme de réserve. Pas certaine que je vais me retenir encore longtemps néanmoins. Si je mets en balance le salaire et les avantages que j'ai, versus l'espèce de soumission à l'autorité, ou plutôt cette obligation de neutralité que j'ai en tant que fonctionnaire, il me semble que cela ne donne pas beaucoup de marge de manoeuvre à ma liberté ou à mon espace de créativité. Je suis tiraillée. Je voudrais publier un bouquin qui traîne dans mes tiroirs depuis des années et je n'ose pas l'envoyer à un éditeur par peur des représailles ou du rejet des personnes impliquées, et pour mon emploi aussi, s'il est publié. Rien de ce que j'écris ne me semble dénué de risque pour mes relations personnelles ou mon travail, et ma réputation. Je suis engoncée dans une forme de rigidité morale et comportementale. Je ne risque rien. Et je n'ai rien. Que le confort et l'indifférence de l'égocentrique que je suis. Et dans l'urbanité du centre-ville de Montréal. Dans l'anonymat de mon joli petit appartement coquet et ordonné à 800$ par mois rien ni personne n'attend rien de moi.

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