tatouage sur le doigt

Hier, après le boulot, je me suis rendue chez la tatoueuse près de chez moi, Catherine, dite Bijou. Ça faisait longtemps que j'y pensais, mais n'étais pas passée à l'acte (J'ai quatre autres tatouages, mais discrets). Ce matin, rétrospectivement, je crois que j'y suis allée un peu fort. Je suis perplexe et un peu épouvantée. Je me suis fait faire quelques signes de couleur noire, anneaux, points et autres, sur l'auriculaire gauche. Du coup, on ne voit que ça (je ne vois que ça). C'est joli, mais probablement trop ostentatoire, trop cru. Trop présent pour les autres, trop présent pour moi-même. Je crois que je l'ai fait en partie par antagonisme (à moins que je n'interprète mes sentiments de façon erronée, ce qui ne serait pas nouveau). Je vais voir mes parents la fin de semaine prochaine. Je crois comprendre que, dans mon ambivalence, je verse toujours dans le pire ou dans le mieux avec eux. Même à mon âge (j'ai 47 ans). Mon rapport est encore un rapport de victime, je dirais. Longtemps, je n'ai pensé ma vie ni vécu ma vie pour moi, mais contre eux. Et voilà cette soudaine manifestation infantile de l'opposition envers les parents (mes parents sont très conformistes). Je l'ai fait quatre jours avant de les visiter, après deux ans sans les avoir vus. Je me sens idiote et puérile. Peut-être parce que je ne suis pas capable d'assumer un geste fait dans la liberté (...), qui pourrait les contrarier, leur déplaire. Peut-être que c'est parce que je vais voir bientôt mes parents que ce matin mon nouveau tatouage me semble être un geste de folie pure. Bref, je capote un peu.

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